Labellisé « production communautaire » ou encore « financement 2.0 » (cessez les 2.0 !!) dans la langue de Molière, le « crowdfunding» (ou "financement participatif" comme on le traduit chez Ulule, ou encore sociofinancement chez nos amis québécois) désigne l’application d’une méthode de financement d’un projet par la mise en commun d’une multitude d’apports individuels.
En clair, ça signifie : recevoir un coup de pouce financier de plein de gens pour financer un projet (créatif ou autre).
Le principe n’est pas nouveau - il est appliqué depuis des dizaines d’années par les organismes humanitaires par exemple - mais la méthode a radicalement changé avec la généralisation des NTIC (nouvelles techniques de l'information et de la communication). Le mouvement s’est accéléré et s’est élargi aux particuliers avec l’émergence des blogs et des réseaux sociaux, ainsi que l’amélioration des services de micro-financements type Paypal.
Tout à coup, un porteur de projet pouvait créer un blog pour communiquer son idée, faire passer le mot à son réseau en quelques clics et ouvrir un compte virtuel pour récupérer les micro-financements. Le modèle permet de s’affranchir en partie des procédures de subventions et de financements extérieurs, en divisant le risque par le nombre de soutiens jusqu’à en faire une quantité négligeable.
Au delà des projets artistiques, le crowdfunding peut également désigner une forme de mécénat, dans laquelle le financement soutient un service : c’est le cas de Wikipédia, qui absorbe ses coûts grâce à ses donateurs depuis 2003. Ou un soutien à une cause : Tela Botanica, le réseau des botanistes francophones, fondé en 1999 grâce aux micro-financements des botanistes français, pour soutenir le renouveau de l’enseignement botanique.
La France n’est pas en reste. Lancée en 2004, la première opération de crowdfunding artistique avait permis à la production de « Demain la Veille » de couvrir une partie de la production et de la promotion du film. Il s’agit désormais d’une solution fréquemment utilisée pour lever des compléments de fonds : en musique et en cinéma, bien sûr, mais aussi en spectacle vivant et en édition. Le domaine des sciences citoyennes, qui ne bénéficie pas d’accès aux finances publiques ou aux fonds privés pour les projets jugés non rentables, se tourne également vers la solution du crowdfunding, ainsi que le domaine des sports, qui s’y engage petit à petit.
Cette nouvelle décennie va sans aucun doute voir se multiplier les initiatives de crowdfunding. A l’ère ou la gratuité devient une norme dans un société qui multiplie les projets artistiques, sociaux et humanitaires, les micro-financements semblent trouver une place de choix, une façon positive de soutenir très directement les bonnes idées sans la lourdeur des montants et des procédures de financements, épuisantes pour les porteurs de projets et qui les détourne de leur but premier : donner vie à leurs idées.
Alors. Ulule est-il simplement un nouveau service de crowdfunding ? Oui et non.
Oui, parce qu’Ulule permet d’organiser des collectes de fonds de façon simple, efficace et transparente.
Non, parce qu’il y’aura pas que ça : une partie des échanges se fait en amont de la recherche de financement elle-même. Demande de conseils, échange de bons plans, appels aux bonnes volontés… tout un environnement qui, nous l’espérons, mettra toutes les chances de votre côté.