Avis aux voyageurs en partance pour Rome : celle-ci étant jumelée avec Paris, les musées municipaux sont gratuits pour les parisiens sous présentation de votre carte d’identité à votre adresse parisienne ! Elle est pas belle la vie ?
Après Paris, Londres, Berlin, nous continuons notre série touristique avec le top 10 des visites gratuites à Rome.
La Basilique Saint Pierre
Vue de la place Saint Pierre
Shorts et tenues un peu trop dénudées ne sont pas autorisés et la file peut être extrêmement longue si vous n’arrivez pas de bonne heure : peu importe. Cette visite est absolument incontournable. Après avoir traversé la Piazza San Pietro (ndlr : place Saint Pierre) sous le regard des 140 statues perchées sur la colonnade, engouffrez-vous dans l’église la plus connue au monde. Vous pourrez y voir de nombreuses œuvres d’art dont La Création d’Adam de Michel-Ange. L’entrée de la Chapelle Sixtine ainsi que celle du musée du Vatican sont payantes, mais croyez-moi, elles valent le détour. Et puis, vous venez de faire la queue et avez remontez la nef centrale pour dire bonjour à Saint-Pierre, il serait dommage de ne pas profiter de votre présence en ces lieux pour admirer cet édifice dans toute sa splendeur ! Vous pouvez aussi monter dans la coupole de la basilique. Si vous avez le vertige ou un problème d’oreille interne toutefois, vous aurez aussi une très belle vue d’en bas.
A l'intérieur de la Basilique.
Gardez en mémoire que beaucoup d’églises à Rome offrent une entrée libre : elles ne sont certes pas toutes aussi connues les unes que les autres, mais leur authenticité et leur architecture unique valent le détour. Respectez juste le code vestimentaire si vous ne voulez pas finir en robe de chambre en papier crépon bleu…
Le Panthéon
Puisque nous sommes dans le domaine religieux, pourquoi ne pas aller visiter le Panthéon. Il s’agit du plus vieux bâtiment romain de la ville. Commandé par le général Marcus Vipsanius Agrippa sous le règne de l’empereur Auguste, le bâtiment fut modifié et achevé plusieurs années plus tard par l’empereur Hadrien. L’une des particularités de cet édifice est visible au centre de la coupole : l'oculus. Une ouverture permettant à la lumière du soleil de pénétrer la rotonde, et aux visiteurs de voir le ciel sous un autre angle. Petit Bonus : de nombreux artistes de la Renaissance italienne ont été inhumés au Panthéon, notamment les peintres Raphaël et Annibale Carracci.
Les Marches d’Espagne
Au pied de la Trinita dei Monti, une des églises nationales françaises de Rome, se trouvent les Marches d’Espagne. 135 marches qui mènent de la place d’Espagne à la place de la Trinité, son obélisque et aux jardins de Salluste. Ce quartier a toujours été fréquenté par les artistes : peintres, sculpteurs, comédiens, chanteurs écrivains… Tous ont, à un moment de leur vie, habité ou fréquenté le quartier. L’un des plus célèbres hôtes de ces lieux fut le poète britannique John Keats, qui passa les derniers jours de sa vie dans la Casina Rossa. Si vous aimez la poésie de Keats, pourquoi ne pas visiter cette demeure après avoir profité d’une petite glace à l’italienne en rêvassant assis sur les marches.
Ostia Antica
Je triche un peu – la visite n’est pas gratuite, mais les tarifs ne sont pas exorbitants (8€ pour les adultes, 3,25€ pour les ressortissants de l’UE de 18 à 25 ans, et gratuit pour les moins de 18 ans et plus de 65 ans). Ostia Antica était le port commercial de Rome au temps de la République. Cependant, au IVème siècle, l’activité économique d’Ostia est en péril. Les années passent et la situation ne s’arrange pas : une épidémie de malaria dévaste la ville. La quasi totalité de la population est décimée. Seuls quelques familles parviennent à s’enfuir, laissant la ville à la merci des éléments et de la mort. Certes, la cité n’est pas aussi bien conservée que Pompéi, mais elle vaut néanmoins le détour pour ses mosaïques, ses termes et son théâtre. Ostia est légèrement en dehors de Rome, mais parfaitement accessible en transports en commun ! Pourquoi ne pas y passer la journée et profiter d’une de leur visite guidée ?
Piazza Navona
Officiellement la troisième meilleure place du monde, La Piazza Navona ou Place Navone en français, est à deux pas du Panthéon. Elle fut construite sur les ruines du grand stade de Domitien, ce qui explique sa forme et sa grandeur. C’est au cours de la Renaissance que cette place devint le chef d’œuvre architectural et artistique que vous pouvez voir aujourd’hui. Vous pourrez notamment y voir une des œuvres les plus connues du Bernin : la Fontana dei Quattro Fiumi, la fontaine des Quatre Fleuves. Le Bernin a travaillé en collaboration avec des grands sculpteurs de son temps pour créer une fontaine avec des personnifications des grands cours d’eau de ce monde : Le Danube représente l’Europe, le Gange symbolise l’Asie, le Nil avec son voile sur les yeux correspond à l’Afrique, tandis que le Rio de la Plata montre les Amériques dans toute leur splendeur. Quatre fleuves, quatre continents. L’Australie n’ayant pas encore été découverte à cette époque, voilà pourquoi elle manque à l’appel.
La fontaine de Trévi
Restons dans le domaine aqueux avec la grande fontaine de Trevi, Fontana di Trevi. Véritable colosse de style baroque, la fontaine de Trevi domine par sa hauteur (26 mètres de haut !!) et par la beauté de son marbre. Elle emprunte des éléments d’architecture et de sculpture et ferait presque de l’ombre au palais Poli derrière lequel elle est adossée. Les quatre colonnes que vous pouvez observer sont d’ailleurs une référence directe à la fontaine des Quatre Fleuves dont je vous parlais précédemment. Approchez-vous du bassin principal et tournez-vous afin de l’avoir dans votre dos. Il est de coutume de jeter une pièce avec votre bras droit avant de quitter la ville. Selon la légende, cela veut dire que vous reviendrez à Rome avant la fin de votre existence et que vous retrouverez votre pièce.
Après, vu que la fontaine est vidée et nettoyée tous les jours pour éviter que les pièces des badauds ne l’abîment, j’ai quelques doutes sur la deuxième partie de ce mythe. Que cela ne vous décourage pas ! Et puis, quand on est à Rome, on fait comme les romains.
Janicule
Vous le savez peut-être, et vous le sentirez sûrement pendant votre séjour : Rome est construite sur sept collines sur la rive gauche du Tibre. Néanmoins, le Janicule, sur la rive droite, est souvent considéré comme la huitième. Il ne ressemble pas à « votre colline traditionnelle », mais plus à une grande arrête longeant le fleuve romain. Si vous vous levez de bonne heure, vous pourrez monter jusqu’au sommet. Suivez les anciennes voies romaines, passez par le sanctuaire d’Isis, dites bonjour à Garibaldi sur son destrier, et observez la maison de Michel-Ange avant de profiter du panorama de la ville. Il n’y a pas d’autre endroit qui vous offre un point de vue pareil.
Campo Marzio
Au crépuscule, promenez-vous dans les rues du quartier de Campo Marzio. Visiter musées, galeries et monuments est obligatoire lors d’un passage dans la cité. Mais si vous voulez vraiment admirer la beauté de la ville, allez vous perdre dans ce quartier. Campo Marzio est connu pour ses grands immeubles ocres et ses ruelles étroites. Vous n’y croiserez que très peu de touristes, car il est quelque peu éloigné du centre. Beaucoup d’artisans ont encore leurs échoppes à Campo Marzio : vous irez de surprise en surprise au détour des chemins.
Musées du Capitole
Une fois que vous serez sur la Place du Capitole, vous n’aurez que l’embarras du choix pour satisfaire votre curiosité artistique. Cette place, dessinée et conçue par Michel Ange, est entourée des plus anciens musées du monde. Ils abritent une collection impressionnante de sculptures et peintures datant de la période antique et de la renaissance. Vous pourrez y retrouver les œuvres de grand maîtres tels que Titien, Véronèse, De Vinci, Donatello et bien d’autres ! Pour plus d’information sur les conditions de gratuité, pass musées et les horaires d’ouverture, visitez le site de la ville de Rome !
Le Musée Pietro Canonica et la Villa Borghese
Après avoir admiré la Rome Antique et sa période Renaissance, passons à quelque chose de plus moderne avec le Musée Pietro Canonica et la Villa Borghese. Pietro Canonica est un artiste du 19ième siècle qui prit sur ses épaules d’aider l’Italie à trouver une identité artistique après son unification politique. Il est en grande demande partout en Europe, de Paris à Londres en passant par Saint-Pétersbourg. Pour le remercier de ses services, la ville de Rome lui octroie de continuer à travailler dans le Piazza di Siena (Palais de Sienne), et ce jusqu’à sa mort en 1959. Une fois que vous lui aurez rendu hommage, promenez-vous dans les jardins de Villa Borghese : 80 hectares de verdure, points d’eau, fontaines et monuments architecturaux où le Cardinal Scipione Borghese aimait flâner à ses heures perdues. L’entrée pour le musée et les jardins est bien évidemment gratuite.