Chaque année, ce sont pas moins de 800 millions de tonnes de déchets qui sont produites en France. Un chiffre important, d’autant plus lorsque l’on mesure l’impact environnemental qui se cache derrière. Si 20% des déchets sont aujourd’hui recyclés, la majeure partie part toujours à l’incinérateur et pollue l’air que nous respirons, ou pire, finit enfouie sous terre ou dans une décharge à ciel ouvert — parfois à l’autre bout du monde. Pour remédier au problème à sa racine, on peut donc décider, en tant que consommateur averti, de réduire considérablement sa production de déchets. Comment ? C’est là toute la question. Voici quelques indices concernant la démarche à adopter.
First things first : privilégier les emballages durables
Le plastique restant aujourd’hui encore omniprésent dans nos supermarchés, ça n’est pas un hasard si un « 7ème continent » entièrement constitué de déchets plastiques s’est formé ces dernières années au large des côtes de l’Océan Pacifique. Première chose à faire, donc, lorsque l’on souhaite se mettre à un mode de consommation responsable : réduire ses déchets plastiques. La première des choses à faire afin d’adopter une consommation « éco-friendly » est de commencer par faire le tri dans ses emballages. Plastique, verre, papier et aluminium sont aujourd’hui largement recyclables, et recyclés. Consommer mieux, ça commence donc par faire le tri dans ses différents déchets, mais c’est aussi adopter les bons réflexes en matière d’achat. On privilégiera donc des emballages réutilisables et durables. En verre, par exemple.
Acheter en vrac
Dans une démarche respectueuse de l’environnement, certains supermarchés proposent d’ores et déjà de s’approvisionner au « vrac », c’est à dire sans emballage fourni par le producteur. Pour sa portion hebdomadaire de riz, par exemple, on prendra donc soin de ramener son propre bocal au magasin ! Une fois l’habitude prise, il est à peu près certain que vous prendrez goût au fait de pouvoir choisir exactement quelle quantité de quinoa, céréales, ou encore lessive et gel douche vous souhaitez stocker chez vous. Et ça aussi, ça participe d’une réduction du gaspillage, et donc d’une consommation plus durable.
Le compost, la seconde vie des déchets organiques
Et pour les déchets organiques qui découlent de la consommation alimentaire, on pourra donner une seconde vie à ses pelures de légumes, peaux de bananes, sachets de thé, et boîtes d’oeufs en prenant soin de les mettre de côté dans un « compost ». Pas besoin d’avoir une propriété de plusieurs hectares à disposition pour réaliser son propre compost : fabriquer son composteur d’appartement est accessible à tous. Ainsi, aucune perte de matière, juste un retour à la terre qui évite un aller simple à l’incinérateur.
Le « do-it-yourself », un bon moyen de réduire ses déchets
Pour tout ce qui n’est pas alimentaire, il existe aujourd’hui plusieurs « recettes » que l’on peut adopter pour produire sa propre lessive, son shampooing sec, ou encore son propre liquide vaisselle. À partir de quelques ingrédients naturels, on peut ainsi renoncer aux cubes de lessive suremballés, et même aux emballages plastiques qui viennent gels douche, shampooings, et produits d’entretien. Si vous ne vous sentez pas l’âme d’un alchimiste, privilégier un savon solide non emballé (comme un savon de Marseille, par exemple), est un bon moyen de dire adieu aux bouteilles plastiques qui peuplent (et saturent parfois) les rebords de nos baignoires. Pareil pour le shampooing et les déodorants, qui existent sous forme solide également (pensez à la pierre d’Alun pour le dernier), contrairement à ce que l’on pense souvent.