Judy a été l’une des premières personnes à nous avoir contacté. A cette époque, le site tel que vous le voyez existait encore à peine et on codait à plein temps pour préparer la première sortie bêta.
Judy faisait partie des 6 premiers projets du site à la sortie du 5 juillet. Elle a mailé ses amis, fait un peu de promotion et a rapidement levé les fonds dont elle (et ses co-professeurs) avaient besoin pour lancer ce beau projet : The Doodlemeisters, des classes d’art gratuites pour enfants en foyer d’accueil.
Nous lui avons demandé de nous toucher quelques mots de son projet et elle nous a accordé cette petite interview. Je vous en prie…
Becca et Judy, deux professeurs pour The Doodlemeisters.
Comment avez-vous eu l’idée de ces classes d’art ? Et pourquoi vous être intéressé aux enfants en foyer d’accueil ?
Quand j’étais plus jeune, on a diagnostiqué à ma grand mère un cancer en phase terminal et elle est venue vivre avec nous. Alors que la maladie progressait, j’ai remarqué que non seulement la santé de ma mamie se détériorait, mais aussi son moral. Un ami de la famille, musicien à ses heures, a commencé à venir à la maison pour jouer du piano avec elle, le changement a été quasiment instantané. Dès qu’elle a recommencé à jouer du piano, elle a retrouvé le sourire. C’est à ce moment que j’ai réalisé que l’art pouvait faire plus que d’amuser les gens - qu’il pouvait améliorer la qualité de vie d’une personne.
L’année passée, j’ai eu l’occasion de travailler avec une art-thérapeute à Los Angeles. Elle m’a appris à utiliser cette idée d’une façon concrète, qui bénéficierait à tous. Je veux dire, tout le monde aime faire de l’art plastique, n’est ce pas ? C’est une autre façon de se libérer de tout le stress et des tensions accumulées.
L’idée de travailler avec des enfants en foyer d’accueil nous est tombée dessus de parfaite façon. J’en ai parlé à mes amies. Nous savions que nous voulions faire un projet artistique, mais nous ne savions pas encore avec quel groupe de personnes travailler. On aime toutes les enfants, on était donc fixées de ce côté là. Après avoir parlé à mon mentor (qui a eu plusieurs frères et soeurs d’accueil au fil des ans), je me suis rendue compte que nous avions les réseaux pour travailler avec cette population. Plus j’y pensais, plus ça me semblait parfait - il n’existe pas beaucoup de programmes visant à soutenir les aspects émotionnel et/ou récréatifs de ces mômes, et c’est quelque chose dont tous les enfants ont besoin. Alors on a fait le saut de la foi, dans cet univers que peu d’entre nous connaissaient auparavant.
Comment avez vous formé l’équipe Doodlemeisters ?
Alors que j’avais l’esprit occupé par le casse-tête de combiner un programme artistique avec un projet social, j’ai commencé à me rendre compte du nombre de mes contacts incroyablement doués et passionnés par les arts. J’en ai parlé à mes deux meilleures amies, Becca et Alyssa, qui ont énormément travaillé avec des enfants au fil des ans, elles ont adoré l’idée. Ensemble, nous avons contacté différents réseaux, en impliquant des gens à travers tout le pays. C’est l’une des choses les plus chouettes du projet, la façon dont ces gens, un peu partout dans le monde, ont fini par s’y intéresser.
Comment as-tu géré la promotion du projet autour de toi ?
Notre première initiative a été de créer un groupe Facebook, juste pour faire connaître notre idée à tous nos amis. J’ai été submergée par les réponses positives.
On a envoyé encore d’autres messages sur Facebook, des e-mails, on a créé un site web, et on a même distribué des flyers. Et, bien sûr, on l’a posté sur Ulule. Je dois dire que le soutien d’Ulule a été vraiment incroyable.
Comment as-tu trouvé Ulule ? :)
Nous avions déjà tous les professeurs pour le projet, donc nous savions que ça n’allait pas poser de problème. Ce qui nous posait problème, par contre, c’était le prix des fournitures artistiques. J’ai commencé à me sentir submergée par les chiffres qui s’accumulaient et, un peu paniquée, j’ai littéralement googlé “comment obtenir de l’argent pour vos projets artistiques”. Je crois vraiment que c’est le destin qui m’a fait atterrir sur Ulule parce que je ne sais vraiment pas du tout comment on se serait procuré les fonds autrement. Comme je l’ai dit, on n’avait jamais pensé que notre petit rêve allait prendre autant d’ampleur aussi rapidement ou aussi passionnément et je suis vraiment très reconnaissante envers tous ceux qui nous ont aidé le long du chemin.
Merci Judy ! Bonne chance pour la suite !