Ce week-end est un moment cruel à passer pour beaucoup de Crevards car il est aux confluents de plusieurs types de configurations qui pourraient potentiellement mettre en valeur sa loose du moment…
>> C’est le dernier week-end du mois. Le Crevard n’a donc plus de ronds, mais genre encore pire que d’habitude et genre encore moins que le commun classiquement argenté.
>> C’est un week-end de trois jours : comme le Crevard est sans le moindre rond (bis), aucun moyen de quitter la capitale. En plus, ses amis non-crevards se barrent tous en week-end. Son sentiment de solitude s’accroît donc à mesure que sa condition de Crevard le complexe.
>> Ce week-end est le dernier avant le tant redouté mois de novembre, le mois où il y a le plus de suicides, où la masse pondérale de tout un chacun prend son ampleur afin de se préparer aux frimas de l’hiver ; c’est le moment où le taux de sérotonine, responsable du bonheur est au plus bas ; c’est le moment où tous les dépressifs sortent de leurs tanières, bref, bref…
Pas de panique, il est possible, oui, de passer un bon week-end à Paris sans supplier à genoux ses géniteurs de se faire « prêter » 20 euros ou sans péter son livret jazz.
Voici plusieurs astuces inspirées du mode de vie Crevard.
>> Le squat sauvage. La technique est rôdée comme du papier à cigarettes. Après avoir dîné de noodles dans son 12 mètres carrés et après s’être correctement saoulé de bières cheap, le crevard sort sur les coups de minuit et demi. Il traîne dans son quartier de prédilection, de préférence suffisamment boboïsant (Lamarcq caulaincourt, tout le 11e&12e…) et repère les terrasses en hauteur bruyantes, les soirées endiablées où le Parisien plus chanceux que lui s’éclate. Il suffit de héler le Parisien saoul, d’hurler "Hey ya !!! Je suis un pote d’Aurélie/Mathieu/Romain !!! " de lui demander le code d’entrée et ensuite d’accéder à un lieu magique où le vin rouge et la vodka coulent à flot. Le crevard peut ainsi renouveler sa liste d’amis Facebook tout en entretenant son alcoolisme mondain. La seule condition pour réussir son projet ? Faire un effort vestimentaire. Il upgradera ainsi son statut de crevard afin d’accéder à celui tant envié de Crevard Opportuniste.
>> Le squat institutionnel. Alors, oui, il y a des squats dans Paris et le Crevard se doit d’être à l’affût. Dans ces squats où se réunissent les Crevards de tout bords (vous en verrez même qui jonglent, tiens), vous pouvez boire, parler avec votre prochain, danser, draguer et même aller aux toilettes (un luxe que l’on peut se permettre de relever, oui). L’ambiance y est convivial et la gratuité de mise. Un véritable bonheur de Crevard. Faut-il donner les adresses sur Internet… hum, dois-je briser la Loi du Silence ? Il va sans dire que vous vous devez de côtoyer une poignée d’hippies urbains afin d’être mis au secret…
>> Bien évidemment, tous les vernissages, lancement de livres et autre manifestations alcoolos-culturelles. Tout comme le hippie de la ville, vous vous devez d’avoir un crevard arty dans votre répertoire. En effet, au sein du monde de la culture pullule une multitude de crevards. En connaître un, c’est accéder à un univers fascinant où vous pourrez boire du campari à volonté (partenaire officiel des vernissages), du vin mousseux… A défaut, vous pouvez vous inscrire dans tous les groupes fans des espaces culturels de votre quartier.
Allez, en route pour la teuf de Crevard !!!
Et bon week-end à tous !!!